Animals - Pink Floyd

Pink Floyd
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ANIMALS
ANIMAUX
23 JANVIER 1977
Enregistrement
Britannia Row (Royaume-Uni) d'avril à novembre 1976
Producteur
Pink Floyd
Ingénieur de son
Brian Humphries
Pochette
Hypgnosis
Maison de disque
Harvest (Royaume Uni)
Columbia (États-Unis)
Date de sortie en Angleterre
23 Janvier 1977
Date de sortie aux États-Unis
10 Février 1977
Meilleur classement
2e (Royaume Uni)
3e (États-Unis)
Les années '70, ne sont pas des années fastes pour l'Angleterre. il y a de grand mécontentement de la population face au gouvernement, alors que l’économie se porte très mal. Pour Roger Waters le temps est venu de s'engager davantage. L'album est l'oeuvre de ce dernier, et qui confirme son influence sur les autres membres du groupe. Rick Wright mentionnera; "C'est le seul album sur lequel je n'ai rien écrit, et aussi l'album, selon moi, dans lequel le groupe a perdu son unité. C'est l'époque ou Roger a commencé à vouloir tout faire". Il reconnaîtra néanmoins n'avoir rien eu à proposer comme nouvelles composition à ce moment là.

L'album se veut comme une attaque en règle de la société capitaliste, coupable aux yeux de Waters de tous les maux: Injustice, exploitation, inhibition et oppression. Il divise donc la société en trois classes:
- Les cochons, qui représentent les capitalistes, caste dirigeante corrompue qui détient les outils de production et incarne la réussite sociale.
- Les chiens, symboles de la petite et moyenne bourgeoisie, qui aspire à accéder un jour au stade supérieur, les cochons.
- Les moutons, naturellement les plus nombreux, immense masse prolétaire qui n'a d'autre choix que d'obéir aux cochons et aux chiens.


PIGS ON THE WING Part 1
COCHONS VOLANTS 1ière partie
1.25
Paroles et musique: Roger Waters
Roger Waters: Voix principale, guitare acoustique Ovation
Enregistré aux studios Britannia Row en Novembre 1976, Islington, Angleterre

Cette chanson serait l'une des premières chanson d'amour de Pink Floyd, et ajoute une petite dose d'optimisme à un album sombre.

À cette époque, Roger Waters, suivant sa séparation d'avec son épouse, Judy Trim, est à nouvellement en couple avec Carolyne Christie. Celle-ci provient de la haute aristocratie britannique, un monde auquel Waters était étranger. Celle-ci est passionné de rock, et a travaillé pour Atlantic Record et pour Bob Ezrin. Lorsque qu'elle rencontre Roger Waters, elle est marié à Rock Scully, manager de Grateful Dead, et peu de temps après (Novembre 1976), naît Harry, le premier enfant de Waters. Ces successions d’événements fera dire à certains que c'est ce qui met Waters à l'abri, lui même en devenir de "cochon".

And I didn't care for you
We would zig zag our way through the boredom and pain
Occasionally glancing up through the rain
Wondering which of the buggers to blame
And watching for pigs on the wing
Et si je ne me souciais pas de toi
Nous zigzaguerions entre l'ennui et la souffrance
S'observant occasionnellement sous la pluie
A se demander à qui la faute
Tout en regardant les cochons volants.
DOGS
CHIENS
17.04
Paroles: Roger Waters
Musique: Roger Waters, David Gilmour
Roger Waters: Voix principale (versets 5 à 7), guitare basse, vocodeur
David Gilmour: Voix principale double-tracked (versets 1 à 4), guitare acoustique Ovation, guitare électrique
Rick Wright: Orgue Hammond, piano Fender Rhodes, piano Yamaha, Synthétiseur ARP String Machine, voix d'arrière champ
Nick Mason: Batterie, percussions
Enregistré aux studios Britannia Row de Mars à Décembre 1976, Islington, Angleterre

David Gilmour en est le principal compositeur. Elle est un dérivé de You've Gotta Be Crazy, morceau datant des sessions de Janvier 1974, à l'origine enregistré pour l'album Wish You Were Here.

Cette chanson se divise en deux catégories; Celle de Gilmour au début et celle de Waters. La première prise pour cible, est cette classe opportuniste, prête à tout pour gravir les échelons de l'échelle sociale et à se hisser au niveau des cochons; celle qui repère les proies faciles, qui frappe au bon moment sans réfléchir, et qui mente à ceux dont elle s'est attiré la confiance. Au final il finisse dans la solitude et la maladie.

La seconde, est celle des chiens devenus cochons. Waters se fait ici le pourfendeur intransigeant d'un système politique et économique, d'une idéologie dominante qui, selon lui, conduit immanquablement au reniement et à l'aliénation.
You gotta be crazy, you gotta have a real need
You gotta sleep on your toes, and when you're on the street
You gotta be able to pick out the easy meat
With your eyes closed
And then moving in silently, down wind and out of sight

You gotta strike when the moment is right
Without thinking
            
And after a while, you can work on points for-style
Like the club tie, and the firm handshake
A certain look in the eye and an easy smile
You have to be trusted by the people that you lie to
So that when they turn their backs on you
You'll get the chance to put the knife in
            
You gotta keep one eye looking over your shoulder
You know it's going to get harder and harder and
Harder as you get older
And in the end you'll pack up and fly down south
Hide your head in the sand
Just another old man
All alone and dying of cancer
            
And when you lose control
You'll reap the harvest you have sown
And as the fear grows
The bad blood slows and turns to stone
And it's too late to lose the weight
You used to need to throw around
So have a good drown, as you go down, alone
Dragged down by the stone
            
I gotta admit that I'm a little bit confused
Sometimes it seems to me as if I'm just being used
Gotta stay awake, gotta try and   shake off this creeping malaise
If I don't stand my own ground
How can I find my own way out of   this maze?
            
Deaf dumb and blind, you just keep on pretending
That everyone's expendable and no one has a real friend
            

And it seems to you the thing to do
Would be to isolate the winner
And everything's done under the sun
And you believe at heart, everyone's a killer
            
Who was born in a house full of pain
Who was trained not to spit in the fan
Who was told what to do by the man
Who was broken by trained personnel
Who was fitted with collar and chain
Who was given a pat on the back
Who was breaking away from the pack
Who was only a stranger at home
Who was ground down in the end
Who was found dead by the phone
Who was dragged down by the stone
Tu es peut être fou, tu dois avoir un vrai besoin
Faut que tu dormes debout, et quand tu es dans la rue
Repères les proies faciles
Avec tes yeux fermés
Et quand tu t'approches sans bruit, le vent dans le dos et hors de vue
Tu frappes quand le moment est propice
Sans réfléchir
            
Et après, tu peux travailler ton style
Aie la cravate du club et la poigne bien ferme
Le regard franc et le sourire facile
Tu dois gagner la confiance des gens à qui tu ments
Ainsi, dès qu'ils te tourneront le dos
Tu pourras les poignarder
            
Assure toujours tes arrières
Tu sais que ça va se corser
Se corser avec le temps
Et à la fin tu te caseras dans le sud
Te cacher la tête dans le sable
Juste un autre vieillard
Seul et crevant du cancer
            
Et quand tu perdras les pédales
Tu récolteras ce que tu as semé
Puis la peur grandira
Et le mauvais sang tournera en pierre
Alors il sera trop tard pour perdre du poids
Toi qui en avais pourtant le besoin
Fais bon voyage, seul
Pendant ta descente aux enfers
            
Je dois admettre que je suis quelque peu confus
J'ai parfois l'impression de n'être qu'un pantin
Faut rester éveillé, essayer d'expulser ce malaise qui me ronge

Si je ne tiens plus sur mes jambes
Comment trouver mon propre chemin pour sortir de ce labyrinthe?           
Sourd muet et aveugle, tu prétends encore
Que personne n'est indispensable et que nul n'a de véritable ami
            
Et il te semble que la meilleure chose à faire
Serait d'isoler le vainqueur
Et y'a rien de neuf sous le soleil
Et tu es persuadé qu'en chaque homme il y a un tueur
            
Qui est né dans une maison pleine de souffrance.
Qui a appris à ne pas cracher dans la foule
Qui s'est fait dicter sa conduite
Qui s'est fait briser par le personnel qualifié
Qui s'est fait castrer par une laisse et une chaîne
Qui s'est fait encourager
Qui sortait de la masse
Qui était même étranger chez lui
Qui a été rabaissé plus bas que terre
Qui a retrouvé mort au téléphone
Qui a été entraîné vers le fond.
PIGS (THREE DIFFERENT ONES)
PORCS (LA BANDE DES TROIS)
11.28
Paroles et musique: Roger Waters
Roger Waters: Voix principale double-tracked, guitare basse
David Gilmour: Guitare électrique, boîte à voix
Richard Wright: Hammond organ, ARP synthesizer
Nick Mason: Drums
Enregistré aux studios Britannia Row en Avril et Mai 1976, Islington, Angleterre

Waters poursuit son offensive contre la société libérale. Il aborde dans chacun des couplets, 3 types de cochons.
- Les hommes d'affaires
- Une femme dépourvue de toute humanité, fort possiblement une allusion à Margaret Thatcher, surnommée "La dame de fer".
- La mise en accusation est évidente, puisqu'il  la nomme; Mary Whitehouse, fière urbaine, ardente militante pour le retour aux valeurs puritaines de la vieille Angleterre.
Big man, pig man, ha ha charade you are
You well heeled   big wheel, ha ha charade you are
And when your hand is on your heart
You're nearly a good laugh
Almost a joker
With your head down in the pig bin
Saying “ Keep on digging ”
Pig stain on your fat chin
What do you hope to find
When you're down in the pig mine
You're nearly a laugh
You're nearly a laugh
But you're really a cry
            
Bus stop rat bag, ha ha charade you are
You fucked up old hag, ha ha charade you are
You radiate cold shafts of broken glass
You're nearly a good laugh
Almost worth a quick grin
You like the feel of steel
You're hot stuff with a hat pin
And good fun with a hand gun
You're nearly a laugh
You're nearly a laugh
But you're really a cry
            
Hey you, Whitehouse, ha ha charade you are
You house proud town mouse, ha ha charade you are
You're tying to keep our feelings off the street
You're nearly a real treat
All tight lips and cold feet
And do you feel abused?
You gotta stem the evil tide
And keep it all on the inside
Mary you're nearly a treat
Mary you're nearly a treat
But you're   really a cry
Gros bonhomme, gros porc, qui se fait son cinéma
Toi la grosse tête, qui se fait son cinéma
Et quand tu poses la main sur ton cœur
Tu me fais bien marrer
Comme un clown
La tête dans l'abreuvoir
Disant «continue de t'enfoncer»
Ton menton bien gras rappelle celui d'un porc
Qu'espères-tu trouver
Dans le fin fond de la porcherie?
Tu m'fais bien marrer
Tu m'fais bien marrer
Mais en réalité t'es vraiment à pleurer
            
Terminus sale vermine qui se fait son cinéma
Putain de vieille peau qui se fait son cinéma
Tu irradies les éclats froids du verre brisé
Tu me fais bien marrer
Ça vaut presque un rire en coin
T'aimes la sensation du métal
Tu es une bombe avec ta parure à chapeau
Et tu es mignonne avec ton flingue à la main
Tu me fais bien marrer
Tu me fais bien marrer
Mais en réalité tu es vraiment à pleurer
            
Hé toi, la  Whitehouse qui se fait son cinéma
Toi la fière vermine urbaine qui se fait son cinéma
T'essaies de foutre nos sentiments au placard
Tu es presque une bonne affaire
Les lèvres scellées, découragée
Te sens-tu trahie?
Tu dois vaincre le courant démoniaque
Et garder tout ça pour toi
T'es presque une bonne affaire, Mary
T'es presque une bonne affaire, Mary
Mais en réalité t'es vraiment à pleurer
SHEEP
MOUTON
10.16
Paroles et musique: Roger Waters
Roger Waters: Voix principale, guitare basse
David Gilmour: guitare électrique
Richard Wright: Orgue Hammond, piano Fender Rhodes, synthétiseur ARP
Nick Mason: Batterie
Machiniste inconnu de Pink Floyd: Section parlée à travers un vocodeur
Enregistré aux studios Britannia Row en Avril, Mai et Juillet 1976, Islington, Angleterre

Cette chanson date de la même époque que celle de Dogs, Janvier 1974 et s'intitulait Raving And Droling.

Il est ici question des masses laborieuses et suiveuses, décrit comme des animaux craintifs et soumis, sous l'influence des classes supérieurs, les cochons et les chiens.

       Harmlessly passing your time in the grassland away
Only dimly aware of a certain unease in the air
You better watch out
There may be dogs about
I've looked over Jordan and I have seen
Things are not what they seem
                     
What do you get for pretending the danger's not real
Meek and obedient you follow the leader
Down well-trodden corridors into the valley of steel
What a surprise!
A look of terminal shock in your eyes
Now things are really what they seem
No, this is no bad dream
                     
The Lord is my shepherd, I shall not   want
He makes me down to lie
Through pastures green
He leadeth me by the silent waters
With bright knives he releaseth my soul
He maketh me to hang on hooks in high places
He converteth me to lamb cutlets
For lo, he hath great power, and great   hunger
When cometh the day we lowly ones
Through quiet reflection and great dedication
Master the art of karate
Lo, we shall rise up
And then we'll make the bugger's eyes water
                     
Bleating and babbling I fell on his neck with a scream
Wave upon wave of demented avengers
March cheerfully out of obscurity into the dream
                     
Have you heard the news?
The dogs are dead
You better stay home
And do as you're told
Get out of the road
If you want to grow old
Tu passes gentiment ton temps dans les prés
Vaguement conscient du malaise qui plane
Tu devrais faire gaffe
Il se peut qu'il y ait des chiens dans le coin.
Que les apparences sont parfois trompeuses
                     
Qu'est ce que ça t'apporte de faire fi du danger?
Fidèle et soumis, tu suis le chef
Jusqu'aux sentiers achalandés de la vallée d'acier
Quelle surprise!
La stupeur se lit dans tes yeux
Maintenant tout est réel
Non, ce n'est pas un cauchemar
                     
Le Seigneur est mon berger, je ne saurais y manquer
Il me laisse me reposer
Il me conduit vers les eaux silencieuses
De ses couteaux de lumière, il libérera mon âme
Il m'a fait pendre à des crochets, bien haut
Il m'a transformé en côtelettes d'agneau
Pour sûr, son pouvoir est immense et il a  grande faim
Quand viendra le jour où nous,  les modestes
Par muette réflexion et grand dévouement
Nous aurons appris l'art du karaté
Voyez, nous nous soulèverons
Et ensuite nous ferons pleurer les faibles
                     
Bavardant et débitant ses bêtises je l'ai assommé en hurlant
Flots après flots les vengeurs fous
Sortent gaiement de l'obscurité pour entrer dans le rêve
                     
As-tu entendu les nouvelles ?
Les chiens sont morts
Tu ferais mieux de rester chez toi
Et faire comme on t'a dit
Sors de la route
Si tu veux vivre vieux
PIGS ON THE WING - Part 2
COCHONS VOLANTS - 2ième partie
1.25
Paroles et musique: Roger Waters
Roger Waters: Voix principale, guitare acoustique Ovation
Enregistré aux studios Britannia Row en Novembre 1976, Islington, Angleterre

Dans cette deuxième partie, la chanson apporte des réponses aux interrogations formulées par Waters, dans la première partie. Sa compagne, Carolyne Chrystie, est là pour le guider sur le droit chemin. Roger Waters dira; "Le premier couplet revient à se demander "Où serais-je sans toi?" et que le second dit que "face à toutes ces emmerdes, confusions, dérives, difficultés, tu te soucie de moi et c'est ce qui permet de survivre"

Donc au final, il ne deviendra ni cochons, ni chiens, pas plus qu'il ne courbera l'échine, comme de nombreux moutons.
You know that I care what happens to you
And I know that you care for me
So I don't feel alone
Or the weight of the stone
Now that I've found somewhere safe
To bury my bone
And any fool knows a dog needs a home
A shelter from pigs on the wing
Tu sais que je me soucie de ce qu'il peut t'arriver
Et je sais que tu te soucies de moi
Alors je ne me sens pas seul
Ou le poids de la pierre
Maintenant que j'ai trouvé un endroit sûr
Pour enterrer mes os
Et n'importe quel fou sait qu'un chien a besoin d'une maison
Un abri contre les cochons volants
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